nate III chamberlain

C ' E S T   U N   C Y C L E   S A N S   F I N.*
sans douleur
sans chagrin
c'est juste un cycle sans fin [...]
et
canis canem; le chien mange le chien.
/ c'est une vision qui se craquèle en même temps que sa peau blême, et il sent couler, le long de son portrait, les restes indigestes de son ichor inviolé, teint d'une noirceur invisible, profondément ancré, dans les trainées d'or et de doré qui gisent là, sur son corps nu, survolant les plaines tout du haut de l'éther, alors que viennent, vont et s'immiscent les pensées funestes d'une m o r t éloignée, coquille vidée, qui ne demeure plus, qu'en ces temps troublés, que le c y c l e c o n t i n u d'une renaissance perpétuelle où d o u l e u r et g l o i r e se confond avec H O N N E U R et P E I N E.
et il survole ces terres dans sa chute sempiternelle.

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s e l a h.

N A Z A R E T H.
c'est une vision déroutante, abstraite, qui se peint toute muette.
fresque funèbre, dévore, gargantuesque, le Saint Père qui, vaste, sanglant et nu, s'empare de la chair du haut de sa chaire, écarlate titan qui écartèle ces membres, marionnettes, pour défaire de ses muscles, tordus et déchirés, cet apparat pompeux et beige que l'on nomme aussi derme.
I L   E S T   L E   M O N S T R E.

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C H A M B E R L A I N.
une arborescence dantesque dont le seul titre luit tressé sur les bords du palais. certain que des lèvres ne peuvent s'étreindre entre elles que lorsque vient volupté, ce mot de concorde qui désigne le pouvoir du prestige et ce qu'il prodigue comme primauté. H Y P É R I O N, c'est le nom : il se rapporte au Ciel et transperce les Enfers, du poète au prophète, de Chaldée à Babel, et conjure, hautain, les déités, empreinte pantagruel de l'affamé mandaté. arbre sans fin que la dynastie CHAMBERLAIN— de la feuille vient neville, "lord president", bouffon et cuistre, médiocre et pompeux— arrogant ministre dont l'opprobre d'hier fait la gloire des ancêtres— et plus loin joseph, susnommé "colon en chef", sous-fifre quelconque d'un secrétaire ou secrétaire lui-même, "mayor of birmingham" mais toujours un haut-de-forme pour un chapeau haut-de-gamme— et puis sans doute d'autres noms, d'autres histoires, d'autres déclinaisons, longues et lassantes, et sans doute dépourvues de fond. [...] des guillory d'une part et des austen sous le pont— et défilent sans fin ces bourgeons, graines du blason, qui, tous, n'apparaissent que sur le son de cors pleins de prétention.

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c'est une fresque cynique, impudente et sardonique que le reflet d'un CHAMBERLAIN qui se suffit. N A T H A N I E L    I I I, troisième du nom, est de ces rejetons qui contemplent en silence l'ironique présentation d'un héritage qui s'ignore— pire, qui s'oublie dans l'outrecuidance. fils de F I T Z, pater obsessionnel, n'est qu'à rallonge les torts assumés d'un père dévoré par le mal-être d'un homme — celle du heurt de sa dignité. faiblesse mortelle que celle du myocarde le plus fluet, mais sous les couches de graisse et son allure titanesque, le temps seul joue les tours d'une masculinité amochée, mutilée par les traces d'un refus d'assumer.
il n'est un bâtard, juste un garçon esseulé.

— ce gosse est une plaie, on f'rait mieux d'l'abandonner.
— l'abandonner ? mais c'est contraire aux valeurs chrétiennes.
— qu'importe, bordel. jésus est né sans père.

mais NATE, malgré tout, reste. honte que celle d'avouer l'existence d'une couvée non désirée. né de la cuisse de jupiter, c'est une drôlerie que de l'observer, car celui qui devait n'être croit que sa naissance est une merveille. caustique. tout ce qui le lie est corrosif, mordant un mastiff, tant le burlesque s'éprend de sa vie, tragique comédie.

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"... je te défis."

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