tout avait commencé avec le claquement d’une porte qui n’aurait jamais dû être ouverte. battant qu’il avait fallu forcer des démons étaient de toute façon rentré bien avant lui. horde indénombrable aux griffes bien taillées. ses doigts soigneusement gantés les remplacent, s'amusent à se balader sur des traces au sol qu’il aurait sûrement pas dû trobler. malik semblait étrangement à sa place entre les cadavres et les ruines de l’appartement. immeuble effondré qui laissait au moins l’odeur de décomposition se perdre dans l’air, vitres brisées,  absentes. de toute façon il en avait l’habitude,  l’haleine de la mort était incapable de lui soulever l’estomac tous comme les corps éparpillés dans un cercle étrangement parfait. du sang maculait encore le planché dans une mare qui avait commencé à sécher. le flash de son téléphone captura la scène sous tous les angles, se concentrant sur les visages figés dans un dernier cris d’horreur. lèvres bleutées qui semblaient vouloir lui hurler quelque chose mais il préféra s’intéresser aux stigmates affichées sur les chairs blèmes. d’autres flashs suivirent capturant les peaux et ses saccages. il allait devoir trouver un spécialiste en la matière pour savoir sur quelles traces il se lançait. il alluma une cigarette pour se lancer dans l’étude des divers signes sur le sol.

soudain craquement qui le font hésiter. main qui avait directement filé sous son manteau voudrait directement s’attaquer à la jugulaire ou a la poitrine, plomber l’ombre qui semble épier ses gestes mais ce n’était pas encore l’heure. ça serait trop hâtif. trahirait d’un empressement à semer la mort alors il patienta. pourtant ses doigts le démangeaient, hurlaient que l’inconnu devait être mis à terre. viser les jambes. l’immobiliser. voir sa tête puis la trouer. c’était sûr, c’était simple, c’était net. sa main s’immisça sous son manteau frôlant l’arme impatiente. il aurait bien voulu cracher quelques étoiles dans la nuit en espérant qu’elles fassent une rencontre fortuite mais il devait se rappeler qu’il n’était pas qu'entouré de vermines divines et d’autres rats mythologiques. la seule lumière qui fut crachée fut celle de son téléphone pour éclairer le visage de la personne qui interrompait son exploration et ses mystères. "vous savez que vous n'avez rien à foutre ici" c’est ça malik, comporte toi comme un flic. ça lui foutait la gerbe quand il faisait ça. et c’est pour ça que descendre tout ce qui pourrait l’interrompre ou le déranger semblait parfois une bonne idée. "à moins que ce genre de choses soit votre truc bien sûr." un sourire était monté à ses lèvres camouflant la moindre méfiance alors que ses doigts désignaient le massacre. il se permettrait pas de juger après tout c'était son truc à lui.  

Tu cherches la cuisine. Bordel. Elle est si grande que ça cette baraque vide ? Enfin. Vide. Y a deux ou trois cadavres sur le sol. Disposés comme dans les films d'horreur. Pentagrammes, bougies, visages déformés et toute cette merde. Et pourtant, pas de cuisine. C'est quoi, des riches qui foutent la cuisine dans un autre étage que la salle à manger ? Y a des gens qui ont beaucoup trop d'argent.
T'as le look d'une ado en plein vide-greniers ; le gobelet starbucks rempli d'eau avec la paille en bambou qui fond sous ta langue, ton grand sac ikea sous le bras, tes vêtements qui cachent toutes traces de tatouages et bien entendu, tes lunettes de soleil. En partie pour ne pas qu'on puisse te reconnaitre quand tu sortiras par la fenêtre de cette scène de crime morbide, mais aussi pour cacher tes yeux. Cacher ta faim. On t'a coupé l'eau chez toi, parce que t'as oublié de payer, et maintenant t'es un peu désespérée.

Finalement, cette grande baraque de riche est pas vide. Y a des flashs. Des photos. Toi tu veux juste trouver de quoi boire et survivre, tes pieds qui évitent les taches de sang comme si tu avais fait ça toute ta vie, tentacules qui se glisse contre les murs pour mieux te camoufler.
La planche craque et tu mords dans ta paille, tes dents pointues comme des couteaux. Le gout du papier est vraiment pas le meilleur dans l'histoire. Tu penseras à voler les couverts, tu pourras p't'être les revendre et te payer un vrai café.
Y a une lumière dans ta gueule et tu recules, la main levée, tes pupilles rendues sensibles par la faim et la soif. "Chéri, le seul qui prend des photos pour les vendre sur des sites de boule bizarres, c'est toi."" T'hausses les épaules en remettant bien ton sac sur ton épaule. Toi, tu fais juste tes courses ici."J'viens juste récupérer des trucs à moi avec que la police scellent tout." Après tout, si c'est pas à eux, c'est à toi.

Tu sais pas si tu dois partir en courant ou pas. Tu pensais pas croiser quelqu'un aussi rapidement. Parce que c'est peut-être lui le tueur ? Flic en plastique. "Tu sais pas où est la cuisine ? J'suis paumée." Tu joues doucement, enjôleuse et innocente comme tu l'es rarement.