Les enfants abandonné·e·s — Fondé par Tom Wool, un richissime philanthrope du Federal District, l’orphelinat à l’architecture gothique est probablement l’endroit le plus en état de tout Harlem. Et pour cause, son entretien est assuré par ses résident·e·s, financé par la fondation de son créateur et encadré par des nones à la réputation bienveillante, quoi que stricte. Bon nombre de bébés sont encore déposé·e·s par leurs parents sur le pas de la porte pour échapper à la misère.

Le cimetière — Seule raison pouvant pousser un·e sudiste de l’île à s’enfoncer si loin dans la banlieue de Harlem, l’immense cimetière de Manhattan a été situé à l’endroit même où les premiers colons New Yorkais·ses ont célébré leurs premier·ère·s défunt·e·s. La place n’y manque malheureusement pas, le prix au mètre carré étant si bas que son enceinte s’étend sur des lieux à la ronde. Une fausse commune a pour autant été creusée pour celleux qui n’ont malheureusement aucuns moyens.

Le squat et les drogues — Renfermant tout ce qu’il y a de plus terrifiant en ce bas monde, l’immeuble à moitié en ruine d’Ebers Street s’est progressivement transformé en squat, pour finalement devenir un laboratoire clandestin de production d’ambre et de shimmer. Sinistre reflet de la société, les étages inférieurs abritent des familles cherchant ici la protection de la pègre qui deale quelques paliers plus hauts, regardant par sa fenêtre éventrée le territoire sur lequel elle règne.

L'hôpital central — Partout, il est dit que seuls les médecins et infirmier·ère·s à la vocation la plus pure et profondément ancrée dans leur cœur peuvent travailler dans cet environnement infernal. Des ambulances se croisent tous les jours dans un bal incessant, ramenant des victimes de la pauvreté, des gangs et de la drogue. Surchargées, ces urgences sont les seules de tout le quartier à accepter tou·te·s les patient·e·s qui en ont besoin, quel que soit leur activité.

Le labyrinthe souterrain — L’immense brèche qui lacère le béton craqué d’Harlem s’ouvre sur les canalisations et le réseau de métro jamais terminé. Fourmilière constamment en activité, les bas-fonds abritent les plus pauvres de tou·te·s, ainsi qu’une quantité incroyable de toxicomanes planant constamment. On dit que certain·e·s en deviennent même aveugles tant iels y passent de temps, ne revenant jamais à la surface. La denrée la plus rare que l’on peut y trouver est la cire de bougie.