jardinage & bons plans. (cassandre)
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jardinage & bons plans. (cassandre)
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Mary Ryuzaki

Mary Ryuzaki
Yamata no Oroshi
Ashes of despair
Incarnation : 14/03/2022
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jardinage & bons plans. (cassandre) E45p

Espèce : créature, yamata no orochi, dragon oriental à huit têtes.
Saisons : trente-sept.
Occupation : cheffe étoilée et propriétaire du restaurant gastronomique des Huit Dragons.
Myocarde : sans.
Allégence : égoïste.
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Sujet : jardinage & bons plans. (cassandre)     Lun 21 Mar - 18:15
tw : langage vulgaire, meurtre, détails un peu gores.

Mary efface la dernière trace de sang d'un coup de chiffon javelé sur le plan de travail, puis le fourre dans un sac poubelle avec sa paire de gants. Il est trois heures du matin et, seule dans les cuisines de son restaurant, elle n'attend plus que l'arrivée de Cassandre pour débarrasser ce bordel.

Elle a glissé. Métaphoriquement.

Il n'était pas tellement question de tuer, ce soir. Mais il a fallu que cette conne prenne une photo de ses écailles pendant qu'elle se rhabillait.

Bref.

Il y a un tas de bouts scotchés dans du plastique noir près de la sortie du personnel. Des plus ou moins identifiables. Des plus ou moins dont elle se fout, considérant les conjectures. Cela dit, il paraît que si elle ne prend pas soin de les faire disparaître, d'autres s'en foutront à sa place. Cassandre, donc. Une brave créature qui s'ignore. Elle le lui confesserait bien, s'il n'allait pas oublier aussi vite. Au bout de la deuxième fois, elle a eu la flemme de recommencer. C'était déjà beaucoup d'efforts pour un simple prestataire.

En parlant du loup (ou du corbeau). Le battant de la porte s'ouvre et sème une brève image de la ruelle arrière. La voilà qui n'est plus seule. Le monde est soudain braillard et nauséabond à nouveau. Au reste, si ça la dérange, elle ne dit rien, ni ne laisse rien paraître. Stoïque et imperturbable. Comme si c'était un mardi matin normal, et qu'elle venait de vider un cochon plutôt qu'une abrutie.

« Salut. Fait-elle de son habitude la plus monosyllabique et robotique. C'est ça. » 

Mary pointe le tas de trucs emballés d'un naturel désarmant, puis ramène une mèche de cheveux derrière son oreille.

« Il y a un site de construction en bordure de ville, à une petite heure d'ici. Si on part maintenant, on peut y jeter le bordel avant l'arrivée des premiers ouvriers. Ils couleront les fondations d'un immeuble dans la journée. »

Mary a l'habitude, ouais. Cassandre, moins, elle suppose. En tous les cas, c'est la première fois qu'elle fait appel à lui pour se débarrasser d'un corps (ou il en aura l'impression). Mais sa bagnole à elle est au garage et c'est pas franchement quelque chose qu'on confie au premier taxi helé.

« Evidemment, y a un beau billet à la clé. » 

Elle a la sensation qu'elle aurait dû commencer par là.

« Des questions ? » 

Elle espère que non parce qu'elle s'en tape. 
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Sujet : Re: jardinage & bons plans. (cassandre)     Lun 21 Mar - 19:16




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jardinage & bons plans

Nuit sombre sous les néons qui font briller le capot noir d’une voiture en course au milieu du dédale qu’est devenu cette ville. Sous le fond d’une musique techno qui renvoie quelques basses par moments au sein de l’habitacle, tu zieutes le dernier client à l’arrière. T’as enchaîné cette nuit, comme rarement ça t’arrive, et tu sens que tes paupières commencent lourdement à peser sur ce visage qui tient parfois à peine ces nuits. Tu l’écoutes babiller uniquement pour satisfaire la faim dans ton estomac, celle dont tu n'as qu’à peine conscience, celle que tu mets sur le coup que tu n’as pas mangé depuis 16h cette après-midi. Les muscles endoloris, la fatigue dans les nerfs, dans les bras, t’attends presque le retour chez toi avec une impatience contenue, c’est rare pourtant.

Tout est éphémère, qu’ils disent après tout, la vie aussi. T’as l’impression d’avoir échappé à la tienne. Les yeux se rouvrent sur la rue, le client est déjà dehors, radin nocturne sans pourboires. Tu souffles en chopant une cigarette dans le paquet qui traîne. Le téléphone s’allume, lumière mordorée du fond d’écran qui arrache ta rétine, Mary. Grognement retenu entre les canines, l’heure du retour à la maison retardée, tu ne peux jamais refuser les demandes de Mary. Elle a ce truc qui fait que ses demandes sont des ordres, et il y a une confiance palpable que tu ne peux pas trahir. T’acceptes toujours les courses de Mary, même les plus étranges, même quand tu ne sais pas dans quel pétrin tu vas te foutre.

Et elle te donne du travail, c’est pas souvent qu’on t’en donne régulièrement.

Un message envoyé à la volée, et te voilà reparti, directement le restaurant où t’as passé quelques soirées il y a de ça quelques années, souvenirs envolés. Quelques minutes envolées, une cigarette écrasée quand t’arrives du côté où tu dois être, pas celui que tout le monde voit, non, l’arrière, le coin sombre d’où s'échappent les dernières odeurs du service du soir. Le contact est coupé, les pieds sont dehors et ton corps suit jusqu’à l’ouverture de la porte qui donne sur la cuisine, l’odeur de javel qui vient agresser tes narines et si tu devais te questionner, tu te dirais que ce n’était clairement pas pour nettoyer des restes de légumes. Mais tu sais mieux que questionner celle qui est en face de toi désormais. Salut. Soufflé dans l’accroc des crocs qui demeurent fatigués, alors que la main glisse dans les mèches sombres.

Regard posé sur l’amas de sacs, le sourcil haussé. Même si t’as l’habitude de rien demander, tu sais que là, ça titille ta curiosité plus que nécessaire, surtout avec l’emplacement mentionné. Ouais, je vois où s’est. J’ai déposé quelqu’un par là-bas ce matin. Les souvenirs de la journée ne se sont pas encore étiolés, même s’ils commencent à disparaître petit à petit, cycle qui revient, encore et encore. Tu jettes à nouveau un coup d’œil aux sacs. Tu devrais refuser, parce que c’est louche cette histoire, c’est vraiment louche, t’as pas le sentiment d’avoir eu à faire à si louche avec Mary, mais en même temps, compter sur ta mémoire… c’est pas vraiment la bonne chose à faire. D’autant plus que le vrai argument tombe finalement à tes oreilles. Fuck. Bien sûr que tu vas dire oui. Tu hausses les épaules.

Okay. Tu souffles, alors que tu commences à attraper ce qui est à fourguer ailleurs et à faire disparaître, tu t’arrêtes juste au croisement de la porte, ton regard porté sur elle avec cette nonchalance qui te caractérise et cette pointe d’innocence dans les yeux. Tu sais que je suis tenté de te demander ce qu’il y a là-dedans quand même. Petit instant de flottement dans ton regard posé sur le sien. Mais est-ce que ça fuit ? Histoire de savoir si je dois mettre un truc en dessous au cas où que ça salope mon coffre. Mais t’attends pas vraiment la réponse pour rejoindre ta bagnole, poser le sac à côté de la roue avant de faire ton deuxième voyage, t’arrêtant à nouveau à hauteur de la cheffe pour quelque chose d’un peu plus innocent, un peu plus fragile. Ah- et est-ce qu’il te resterait un truc à manger dans tes frigos, à tout hasard ? C’est pas que j’ai rien mangé depuis 16h et que la nuit commence à être longue mais- ouais, si, un peu. Sourire désolé alors que les mains prennent le reste des sacs pour pouvoir commencer à embarquer tout ce foutu merdier.

Dans quelle merde tu te fous, Cassandre, sans déconner.

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Mary Ryuzaki

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Sujet : Re: jardinage & bons plans. (cassandre)     Lun 21 Mar - 20:25
tw : langage vulgaire, meurtre, détails un peu gores.

Cassandre a beau essayer de garder la tronche, Mary voit bien qu'il est perturbé, ou qu'à minima, il veut poser une question indiscrète. Ou plusieurs. Tout de même, il s'exécute, charge les premiers colis. Elle ? Se contente d'apprécier son professionnalisme, dira-t-on.

« Non. Ca devrait aller. » 

Il y a au moins cinq épaisseurs de plastique. Quand on largue quelqu'un, on le fait bien ou on se le coltine.

Tandis que Cassandre fait son second voyage, Mary va pour l'un des énormes réfrigérateurs professionnels et en tire un sandwich avec on-ne-sait-trop-quoi à l'intérieur. De la viande, pour sûr. C'était pour son repas du lendemain, à la base, mais quelle hôte, quelle cheffe ferait-elle si elle ne lui remplissait pas au moins l'estomac pour son service (rémunéré, certes) ? Lorsqu'il revient les mains vides, elle lui tend le casse-croûte emballé dans du film transparent.

« Baguette du jour avec les restes de ce soir. »

Toujours aussi bavarde et rayonnante qu'à l'accoutumée, Mary joue les avares en détails et va, à son tour, attraper deux des sacs pour les amener près de la voiture. Elle jette un regard à droite et à gauche de la petite ruelle déserte. Pas une âme qui vive, même pas la sienne.

« Je vois bien que t'en as envie. Demande. Fait-elle alors qu'ils se croisent dans leurs allers-retours. »

Mary n'a pas franchement de scrupules à lui confesser la vérité, puisqu'elle sera sitôt oubliée. Or le simple principe de faire la conversation la dépasse. Alors faire la conversation pour rien... Cela dit, elle pourrait aussi sciemment choisir de l'engorger de détails pour qu'il en survive des résidus, des miettes de pain à trouver par la police. Au cas où cette dernière se rapprocherait trop de sa trace ou de celle de sa traînée de cadavres. Ouais. Elle pourrait. Peut-être même qu'elle a déjà assuré ses arrières. Mais ça, c'est une conversation pour un autre soir. 

« Mais je te conseille de bouffer avant. Confirme-t-elle plus ou moins qu'un truc horrible vient de se passer. »
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Sujet : Re: jardinage & bons plans. (cassandre)     Lun 21 Mar - 21:23




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jardinage & bons plans

Si la curiosité est, par nature, présente dans le creux de tes pupilles noires charbon, tu sais qu’elle est d’autant plus forte quand un attrait au danger se présente. Tu sais pas trop pourquoi ce genre de choses suffisent à attiser la flamme dans le regard et les gestes plus succinct dans les mains. Au fond, c’est peut-être comme bassiner ton crâne de substances jusqu’à ce que tu oublies ton propre prénom, celui qui se susurre sur tes lèvres et qui s’oublie dans les confins de la nuit, jusqu’à ce que tu oublies les idées noires qui veulent en finir et celles qui continue de meurtrir l’esprit fatigué d’un astre en pleine explosion. C’est peut-être ça. N’en demeure-t-il que t’es curieux par nature, mais ses sacs, soulevés sans la moindre pression, malgré les muscles fatigués par une journée qui les a déjà bien travaillés, attisent la curiosité morbide de celui qui a travaillé près des corps, ceux qu’on amène à l’artiste en chef pour en faire un joli pantin digne pour les familles esseulées.

La tête est hochée, les sacs attrapés, amenés jusqu’à la voiture avant que les doigts ne viennent ouvrir le coffre pour commencer à empiler les sacs déjà amenés jusqu’ici. Quand tu reviens, c’est pourtant un sourire rayonnant qui s’aligne sur tes lèvres à la vision de quelque chose à manger, toute curiosité morbide soudainement placée en second plan par rapport à l’estomac qui demande à être rassasié. Merci, t’es la meilleure. Pour peu, si tu avais encore la force nécessaire à en faire étalage, tu pourrais t’extasier un peu plus, parce que tu sais que la bouffe d’ici, c’est clairement pas la même que la fausse boulangerie en bas de chez toi. Ca fait un bail que j’ai pas mangé de ce que tu prépares en plus. Faut dire que c’est un peu hors de tes moyens, malgré toi. T’as beau essayé de creuser pour quelques pièces, les radins sont plus présents que les généreux à l’égard du chauffeur bavard.

Retour aux sacs, aux allers-retours, naturels, presque mécaniques à ce stade, comme si la pression de ce qu’il y avait dedans s’était évaporée avec le sandwich que tu gardes sous ton coude – efficace, tu essayes de l’être. Sauf que la voilà qui ouvre à nouveau la porte de la curiosité, alors que t’entames ton dernier aller-retour avec les derniers sacs. Il fallait pas ouvrir cette porte là, Mary, t’as envie de lui dire, parce que bien évidemment que tu vas poser la question qui fâche. Trop tard, toutefois, alors que tu poses le dernier sac dans le coffre et que tu finis par t’appuyer contre après l’avoir fermé, une première bouchée du sandwich rapidement ouvert. Okay. Je suis presque sûr que je t’ai jamais demandé ce qu’il y avait dans les trucs que tu m’as fait trimballer dans la ville. Bavard, bavard, bavard. T’es pourtant direct, la majorité du temps, mais tu sais pas, y’a quelque chose dans cette phrase, dans cette question, qui sonne presque bizarre. Y’a quoi dans ces sacs ? Et là, c’est peut-être trop direct, t’aurais peut-être dû mettre des pincettes, mais en même temps, il est 3h du mat, qui se fiche de la subtilité des heures plus planantes de début de journée ? Et t’inquiète, j’ai l’estomac accroché. J’ai bossé comme chauffeur de corbillard, tu sais, donc…

Tu ne sais pas si t’es déconnecté de la réalité ou non, parce que clairement, ça sent mauvais cette histoire. Mais encore une fois, il est trois heures du mat, t’es levé depuis 6h du matin, il y a des circonstances atténuantes à ta bêtise et ton lâcher prise nocturne. Autant se mettre en route et tu me racontes ça dans la bagnole, qu’on perde pas de temps. C’est pas que j’aime pas passer du temps avec toi Mary, mais la journée a été foutreeeeement longue donc si on peut mettre ce temps à profit de façon utile... Sandwich croqué à nouveau – t’es déjà à la moitié en réalité, glouton que t’es – alors que tu rapproches de la portière côté passager, à l’avant, et que tu montres un peu plus de ta fatigue dans cette semi-révérence à la con. Si Madame veut bien s’installer. Petit sourire de con, ça te reviendra en pleine tronche un de ses quatre, tu le sais bien. Le sandwich est excellent d’ailleurs, je sais pas ce que t’as préparé ce soir, mais merde, c’est foutrement bon. Au moins, ton estomac est content.

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Mary Ryuzaki

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Sujet : Re: jardinage & bons plans. (cassandre)     Mar 22 Mar - 0:49
tw : langage vulgaire, meurtre, détails un peu gores, brève mention de cannibalisme.

Et Cassandre posa la question.

Mary ricane. Elle est à peu près certaine qu'il n'a pas l'estomac assez accroché pour ça. Pas qu'elle compte non plus s'épancher en détails sordides, mais ça fait toujours un petit effet de se l'entendre dire avec le flegme surnaturel de la créature. On dirait que ça ne l'ébranle même pas un peu. Et honnêtement ? C'est le cas. Au reste, elle ne considère pas vraiment les mortels comme des êtres égaux, tout juste des meubles qui ont le don d'expression et l'ersatz d'une âme.

« Ouais vas-y. De toute façon la montre est contre nous. »

Le contre-maître devrait arriver aux alentours 5H30, ce qui leur laisse une petite heure de marge pour se débarrasser des déchets. Autant dire que ce n'est pas franchement large, et qu'il vaudrait mieux éviter de bavasser. Alors, pour joindre l'acte à la réalité du scénario, Mary grimpe sur le siège passager avant sous la fausse déférence à la con de Cassandre. La vérité, c'est qu'elle n'aime pas tellement se faire conduire. Pourtant, Mary, la véritable Mary, avait un chauffeur plutôt qu'un permis de conduire. Rien à quoi la créature ait remédié depuis, sinon qu'elle s'est au moins entraînée sur un parking avant de dévaler les artères de bitume.

Mary sort son téléphone de la poche de sa veste et dévale rapidement les applications pour ouvrir tinder. Là, elle affiche le profil d'une blonde, qu'elle montre à Cassandre au dessus de l'accoudoir.

« C'est la fille. Dans ton coffre, insinue-t-elle. Dans ton coffre... Précise-t-elle quand même. Et dans ton sandwich. Reprécise-t-elle. »

Son visage est tout à fait placide et fait montre d'un sérieux inquiétant.  

« Je te rassure, ça représente qu'une toute petite portion. Ton corps l'aura évacué avant que le soleil se lève. »

Elle sait que ça ne rassurerait personne. Quelques secondes s'étirent dans un silence de mort -adéquat, compte tenu de la situation. Et puis, elle met fin à son supplice.

« Je blague. Ricane-t-elle à nouveau, comme si c'était vraiment drôle. T'aurais dû voir ta gueule. »

Mary blague, mais seulement parce qu'elle préfère garder la viande pour elle. Il ne sert à rien de donner de la confiture aux cochons, et Cassandre ignore toujours sa véritable nature -ou l'a oubliée pour la millionième fois, alors...

« Boeuf de wagyu et shiitake mijotés au soja. Si tu veux tout savoir. »

Il en a sûrement rien à foutre. Mais tant pis. Elle en a rien à foutre qu'il en ait rien à foutre. La cuisine, c'est sacré.  
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Sujet : Re: jardinage & bons plans. (cassandre)     Mar 22 Mar - 2:07




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jardinage & bons plans

Bête mais pas méchant, naïf mais pas totalement stupide, des adjectifs qui vont bien à ton teint, en réalité, que tu revêts presque avec une certaine fierté dans les faits. T’es peut-être pas la flèche la plus aiguisée du carquois ou l’ampoule la plus éclairée de l’immeuble, mais tu t’en sors quand même pas mal, les idées s’alignent, les pensées aussi, c’est pour ça que ça te fait sens de commencer à rouler pour que ta question trouve réponse. Au fond de toi, dans cet estomac qui grogne encore un peu, tu sais que tu vas probablement pas l’aimer, cette réponse, elle va probablement te donner froid dans le dos, et t’es pas pressé. Mais tu peux pas t’en empêcher, curiosité morbide, mal placée, véritablement ancrée comme un point d’encre dans le crâne. Une fois qu’elle est là, logée entre les deux synapses qui se battent encore en duel ce soir, c’est difficile de faire abstraction.

Tu claques la portière du côté de Mary, croque un morceau dans le sandwich, vérifie que le coffre est bien fermé et ce sont tes fesses qui rejoignent enfin le côté conducteur. Contact remis, les phares qui éclairent l’allée, et d’un coup de pied bien placé, la caisse s’anime et trouve déjà la sortie de la ruelle à l’arrière du restaurant. Un nouveau morceau de sandwich, bientôt fini, alors que la conduite se fait à une main avec la mémoire corporelle qui enregistre à défaut que la tête le fasse. Un regard en direction du téléphone quand elle te le montre, un feu rouge, pas grand monde sur la route de toute façon. Tu humes doucement, et ton visage commence à perdre des couleurs, le rosé laisse place eu blanc cassé puis finalement le blanc fantôme quand l’annonce tombe.

Dans. Ton. Putain. De. Sandwich.

Pendant un quart de secondes, tu restes figé, les yeux sur l’écran, alors que les paroles de Mary atteignent même plus le cerveau à ce stade, ni le feu passé au vert depuis quelques secondes alors que le silence de plomb joue maître d’orchestre à ce qui pourrait être une blague mais qui cruellement, sonne un drôle de courroux. Et puis y’a un rire, supplice terminé alors que ton regard se lève vers elle. TU BLAGUES ? tu t’étouffes à moitié, en essayant de sincèrement comprendre le malaise alors que ta tête retombe contre ton siège, la main qui s’épargne le volant pour glisser dans tes cheveux. Mon dieu, je savais même pas que t’étais capable de BLAGUES. ET TU ME MONTRES AVEC CA ?

Un soupir à fendre l’âme alors que tu reprends le volant, zieute un instant le sandwich alors que les ingrédients sont énumérés. Tu peux pas résister, même si le doute plane quand même un instant, tu croques et tu finis ce qu’il reste, c’est pas bon de gâcher. Tu peux rigoler sur ma gueule autant que tu veux, mais t’aurais pas été fraîche si j’avais fait un putain d’arrêt cardiaque. Y’a à peine un sous-ton de colère, parce qu’au fond, t’es plus estomaqué par le fait qu’elle sait blaguer – et le fond de la blague – que véritablement effarouché par l’idée. Bête, mais pas méchant. N’empêche, c’est trop bon. J’crois que j’avais jamais mangé de bœuf de wagyu, ça coûte une blinde. Même si ton estomac est soudainement un peu retourné par l’idée qu’il puisse y avoir de la viande humaine là-dedans, mais t’as envie de croire Mary sur cette foutue blague.

Nouveau feu rouge, t’en profites pour attraper le paquet de cigarettes qui traîne. Ca te dérange si je fume ? que tu demandes, avec une œillade, la cigarette coincée entre les lèvres, le briquet entre les doigts. Tu demandes toujours, même si c’est ta bagnole, c’est quand même mieux d’être poli. Au mieux, tu lui en proposeras une – ou elle se servira de toute façon, au pire, tu vas bouder la cigarette pendant une heure et t’auras un peu plus les nerfs en arrivant. C’est pas une maladie. Enfin, tu crois pas. Y’a pas mort d’homme, enfin, si, dans ton coffre. Ca te fait revenir là-dessus justement, comme si l’enchaînement de pensées était le seul truc pour vraiment te rappeler que tu transportais un putain de cadavre, et pas pour l’emmener à la morgue, non. Elle t’a fait quoi, pour que- enfin, pour qu’elle finisse dans ces sacs ? Que tu demandes quand ça passe au vert. Cassandre, toujours un tact imperturbable avec tes questions, quelle subtilité.

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Sujet : Re: jardinage & bons plans. (cassandre)     Mar 22 Mar - 17:45
tw : langage vulgaire, meurtre, détails super gores, mention de cannibalisme, évocation de sexe viteuf.

Sa tronche déconfite valait bien un accident. C'est que, puisqu'elle a appris à conduire sur le tas, Mary a déjà été victime de quelques petits accrocs sur la route. Rien que sa résistance n'ait pu gérer, jusqu'ici. Comprenez donc que la perspective ne l'a même pas fait un peu frémir. Et peut-être que oui, c'est un manque de considération flagrant de la vie de son chauffeur. Ce n'est pas personnel. Cassandre doit avoir l'habitude, depuis le temps.

« Attention, tu ferais bien de rire, parce que sinon, je risque de te couler dans le béton aussi. »

Seconde blague de la soirée, Mary est en forme. C'est surtout qu'elle a mangé un morceau, et que la sensation d'avoir un truc dans l'estomac la rend un poil moins imbuvable qu'à l'accoutumée.

« Nan, vas-y. Accède-t-elle à sa demande. »

Cette brève parenthèse passée, le sujet de la madame dans le coffre revient sur le tapis. Cette fois, la créature a bien considéré ses options. Et c'est donc avec toute la malveillance du monde qu'elle entame son récit. Dans la nuit, au gré des néons fatigués, ses yeux brillent d'une lueur fauve et ses phalanges frappent l'accoudoir d'une sinistre mélodie. 

« Elle s'appelle Caroline Keller. Une avocate qui fait dans le droit de succession, je crois. Elle est venue bouffer avec certains de ses associés. Dîner d'affaires. C'était la seule gonze. Le genre de faire-valoir qui devrait pas en être un... Ils ont commandé les bouteilles les plus chères de la carte. Les nouveaux riches et leur besoin de montrer qu'ils ont de la thune. »

Mary ne répond pas du tout à la question, mais la tournure de l'histoire laisse comprendre qu'elle préfère y mettre du contexte et qu'elle viendra au point, tôt ou tard. De toute façon, personne n'est pressé, ils ont encore bien quarante-cinq minutes de trajet.

« On avait convenu préalablement qu'on se verrait ensuite. Une fois son dîner à la con terminé et mon service à moi clôturé. C'est ce qui s'est passé. Elle est venue, et je l'ai baisée. Raconte-t-elle sans filtres. »

On arrive à la partie intéressante.

« Sauf que je me suis un peu laissée... Emporter. Et qu'elle en a profité pour tout filmer. Elle a dit que j'étais finie, qu'elle allait bousiller ma réputation, tout le bordel, si jamais je lui donnais pas du fric. Il s'est avéré qu'en fait, elle était pas du tout avocate. Juste mariée à un des connards à la table. Et que pour se tirer de son mariage, lui fallait de la thune. Beaucoup de thunes. Parce que son mari est un homme puissant, et blah blah, et que c'est d'ailleurs lui qui allait me réduire en poussières en apprenant que j'avais niqué sa gonze. Bref. »

Bref. C'est un pur mensonge.  
Mais Mary ment très bien. La meilleure resting bitch face de Manhattan. Et cette histoire n'a rien d'hors norme. C'est même plutôt cru et sordidement plausible.
Sans compter que Cassandre est, souvent, terriblement crédule.

« J'ai pris un hachoir quand elle avait le dos tourné. Et bam. A la base de la nuque. Puis j'ai découpé le corps au niveau des articulations, c'est le plus pratique. C'est ce qu'on fait avec les animaux. Explique-t-elle sans une once d'état d'âme. Et hop, j'ai emballé ça. J'ai récupéré les meilleurs morceaux avant, évidemment. On ne gâche rien. »

La créature ricane presque imperceptiblement, comme si elle venait de blaguer à nouveau. Il ne le saura jamais.
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Sujet : Re: jardinage & bons plans. (cassandre)     Mar 22 Mar - 23:31




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Humour macabre, ça va bien avec l’heure, dans les faits. T’étais juste absolument pas préparé à ce que ce soit Mary qui lâche ce genre de blagues, non pas que tu la penses dénuée d’humour, mais elle a toujours eu cet aspect terriblement strict qui rendait difficile d’imaginer des blagues et autres vannes du style qui pouvait sortir de sa bouche. Preuve en était que tu avais bel et bien tort, surtout quand la deuxième arrive et que tu te retrouves à piler au milieu de l’avenue dans laquelle vous êtes, un frisson glacial le long de l’échine pour compléter ce sentiment étrange qui percute tout ton être. Ton visage se tourne vers elle, avec ce drôle de sourire forcé sur les lèvres, et ce rire un peu étrange qui éclate des lèvres. S’il-te-plaît, me coule pas dans le béton aussi, j’ai encore de belles années devant moi, je crois.

T’espères, au fond de toi, que c’est une blague, mais tu te dis que si elle avait vraiment voulu te couler dans du béton, ce serait déjà fait depuis belle lurette au final. Tu relances la machine, prêt à continuer la route - en espérant absolument aucun accros sur le reste du chemin, mais avec Mary qui se sent d’humeur à lancer des blagues à la volée, t’es pas vraiment sûr. La cigarette est allumée une fois son accord posé, la fenêtre ouverte pour ne pas que l’odeur soit trop imposante, et voilà le récit d’une soirée que tu ne pensais pas entendre un jour. Les détails partiront avec la nuit et le sommeil qui rattrapera son cycle - te laissera peut-être quelques dociles cauchemars.

Caroline Keller, prénom banale pour une américaine, que tu te dis, et au fond, tu retiendras pas le prénom, après tout, t’es déjà pendu au reste de l’histoire, sentant ton estomac soudainement devenir de moins en moins gourmand, même après le sandwich, y’a toujours des petites réminiscences de cette faim qui vient des fins fonds de ton être, cette faim que tu comprends pas vraiment. Au moins, ça fait ton chiffre pour la soirée, ces nouveaux riches. Tu hausses les épaules, commentaire sans valeur dans le récit bien plus sordide qui va probablement arriver. Après tout, la demoiselle est devenue hachis et trône désormais dans ton coffre sous cette forme. T’as même un rire, un peu con, au reste de l’histoire, quatre ans d’âge mental dans un système qui en vit bientôt quarante. Tu te doutais qu’il y avait une histoire de cul là dessous, c’est toujours le cas.

Tu côtoies suffisamment de monde dans une journée pour en connaître l’étalage. T’écoutes le reste en tirant sur ta cigarette, le regard en biais sur elle alors que les rues se font plus désertes les unes que les autres - normal, vous êtes pas dans le coin où y’a les festivités et les gens à ramener bourrés. Du blah blah de meuf riche qui sait pas quoi faire d’autre que d’essayer d’attaquer les autres pour se sortir de sa misère. Presque triste. Parce qu’au fond, tu t’en fiches un peu. T’as toujours regarder les problèmes de riche avec un certain dédain, surtout depuis que tu es tombé de ton petit confort personnel, celui offert par Thomasin. Toi qui crève la misère chaque soir à ramener quelques dollars dans le fond du placard, ça t’amuse de voir les riches trouver de nouvelles passions pour se sentir vibrer une fois de plus.

Ton estomac tombe un peu aux détails sordides qui viennent parachever l’histoire, des détails dont tu n’aurais pas forcément eu besoin, au fond, mais qui te font pâlir un instant. Un regard vers elle, et tu sais, tu vois bien, que pour elle, ça a tout de quelque chose de commun, de pas si étrange que ça, de si extraordinaire. Tu peux pas empêcher le frisson qui passe le long de ton dos à cette simple idée. Eh beh… On dirait bien qu’elle l’avait mérité, hein. Après tout, elle a menacé de t’attaquer, c’est plutôt légitime tout ça. Le- reste un peu moins, je te l’accorde, mais ouais, c’est légitime. Haussement d’épaules alors que les mains dextres s’amusent à tourner le volant pour prendre un raccourci entre deux immeubles pour rejoindre une autre avenue. Mais- huh… Tu manges vraiment de la chair humaine? Genre- ça fait partie de ta carte secrète ou quelque chose du type? Non pas que je juge hein! Mais- ouais, curieux. C’est pas- commun, on va dire. Nouveau virage pour revenir sur une avenue, les yeux fixés sur les quelques spots de ci de là qui parsèment la rue. Mais tu vas pas être dans la merde pour ça? J’veux dire- son mari, il va bien chercher sa gonzesse, nan?

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Mary Ryuzaki

Mary Ryuzaki
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jardinage & bons plans. (cassandre) E45p

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Sujet : Re: jardinage & bons plans. (cassandre)     Jeu 24 Mar - 12:47
tw : langage vulgaire, meurtre, détails super gores, mention de cannibalisme, misogynie.

Si Mary était normale (qu'est-ce que 'normale', pour commencer ?), elle se serait sans doute étouffée à entendre elle l'a mérité. Mais Mary n'est pas normale. Et Cassandre non plus. Peut-être qu'il ne réalise pas bien, qu'il est déconnecté de cette dimension, juste complètement à la masse, ou toutes ces options à la fois, mais même Mary n'est pas assez indifférente pour trouver cette conversation normale. Ce devrait l'être. Après tout, Cassandre est une créature, lui aussi. Quelque part, il doit y avoir des résidus de cette vérité. Des résidus qu'il ignore mais qui sont là, dans son inconscient.

Et putain. Ca lui fait un bien fou.

Quant au prochain sujet...

« Oui. Fait-elle d'une façon brutalement honnête. »

Mary serait plus précautionneuse avec ce genre d'informations si son interlocuteur les gardait en mémoire, quoique les créatures évitent généralement de dénoncer d'autres créatures. Rapport au fait qu'aucune n'est blanche comme neige et qu'elles ont, rappelons-le, quasiment toutes survécu sur les peurs irrationnelles et plus ou moins justifiées des mortels (très justifiées, dans son cas).

« Mais c'est plus un truc, disons, spirituel. Que nourrissant, j'entends. »

Enfin, les deux, en réalité. Mais bref. Il ne sert absolument à rien de rentrer dans les détails, puisque de toute façon, les technicalités échappent à Cassandre.

« Son mari, il a trois maîtresses et un gigolo. Alors il va bien se la fermer et considérer ça comme l'opportunité d'avoir une épouse plus jeune et plus belle sans même avoir à payer un divorce. »

Un porc. Elle l'aurait tué lui aussi si elle en avait l'utilité ou à minima, quelque chose à foutre. Le monde mortel est pourri jusqu'à l'os, et rien de ce qu'elle fera ne changera la donne. Elle n'a même pas envie que ça change la donne, puisque parmi les monstres, avérés ou métaphoriques, ce sont finalement les monstres, c'est finalement elle, qui est en haut de la chaîne alimentaire.

« T'inquiète pas, va. »
Pour elle. Pour le mari. Pour le corps.

Elle se tourne à un quart vers lui et pose une main plus inquiétante que rassurante sur son épaule. On jurerait que ses yeux luisent un peu rouge dans l'obscurité de la nuit.

« Je fais ça depuis longtemps. Je suis rôdée. »

Définitivement pas rassurant du tout.

« Et puis, au pire, la mort n'est pas une fin en soi. »

Ca fait philosophie de comptoir ou fortune cookie, mais ça a le don de jeter des froids plus polaires que l'Antarctique, ce qui sert deux choses : 1/ Le silence, 2/ la streetcred. Bref. Oui. Mary en a marre, et a usé par cinq fois son quota de mots et de vérités pour la prochaine décennie.  
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Sujet : Re: jardinage & bons plans. (cassandre)     Jeu 24 Mar - 15:33




taste of illegal

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tw: mort, mention de suicide


jardinage & bons plans

Déconnecté de la réalité, comme plongé dans un monde parallèle, tu sais que tes mots n’ont rien à voir avec ce qu’ils devraient être. Tu devrais être offusqué d’entendre de telles paroles de la part de Mary, de qui que ce soit en réalité, parce que ça n’a rien de normal, ça n’a rien de mérité, rien. Et pourtant, t’agis comme si tout ceci faisait partie d’une banale conversation sur un parking volé ou un coup de poing envoyé à un mauvais payeur. Tu blâmes tout sur l’heure, sur les longues heures qui ont précédé celles-ci, ton état de fatigue qui adoucit soudainement la conscience, laisse planer la déconnexion un peu plus loin dans les rivages de ce drôle de monde. Il n’y a rien de normal dans cette conversation, dans cette dernière heure de la nuit, dans ce qu’il se passe dans cette foutu bagnole, mais t’as décidé de lâcher prise, de te laisser traîner dans les emmerdes, au moins pour le peu d’adrénaline que ça conforte dans ta poitrine.

Et l’honnêteté, aussi brutale soit-elle, de Mary est comme un cadeau, là où tu te sens souvent porté par des mensonges enrobés de bonne conscience pour ne pas entacher ta petite mémoire. Tes propres mensonges pour croire que tu n’es pas différent, que tu essayes encore de prétendre à une normalité absolue qui a tout d’un châtiment d’être encore en vie. Toutefois, t’es curieux, ça se voit dans tes yeux quand tu les poses sur Mary, à côté de toi, entre deux mouvements sur le volant. Comment ça, spirituel? Ca fait genre partie d’un rituel ou quelque chose culturel? T’es sincèrement curieux, alors que vous parlez de cannibalisme. Cassandre, vous parlez de cannibalisme et toi, au lieu de condamner la chose, tu es curieux. Blâme l’heure autant que tu veux, t’es juste aussi bizarre que les gens que tu fréquentes.

Drôle de crispation dans la mâchoire à l’entente de ce mari pour qui tu avais encore quelques vagues remords quant à la mort de sa femme, mais vite essouflés sous les paroles de la cheffe. Un gros porc, donc. Que tu siffles avec une expiration de fumée opaque entre tes lèvres et tes crocs. Ca mérite rien, ces gars-là. Ces gens là méritent rien, ces gens qui prennent même pas soin de ce qu’ils ont déjà, utilisent les autres comme des jouets et non pas comme des êtres. ça te sidère, ça te fait serrer les canines un peu plus fort malgré toi, tu blâmes ça sur la fatigue. T’es généralement pas si atteint par les problèmes des autres, tu as assez à faire avec les tiens, tes propres problèmes, ton propre méli-mélo qui ne ressemble pas à une vie mais qui en prend la forme.

Ton regard trouve le sien, jure voir du cramoisi dans ses pupilles - mais tu te dis que c’est le feu rouge où vous êtes marqués qui doit lui donner cette lueur étrange. Rôdée? C’est pas- la première fois que ça, ça arrive? Tu devrais être moins curieux. La curiosité, ça tue. Les autres mots te font marquer une pause, les yeux perdus entre le feu rouge et la route avant qu’il ne passe au vert et que tu démarres à nouveau. La mort n’est pas une fin en soi? C’est une finalité. Tu le sais, tu as déjà essayé d’en finir plus d’une fois pour cette simple raison, t’as déjà couru sur la ligne fine en espérant lâcher prise et fermer les yeux pour de bon. Tu as essayé, tant de fois, chaque tentative marquée d’un bâton sur un post-it que tu as même sous tes yeux là, accroché dans la voiture comme un rappel de tes bêtises, de tes propres stupidités, de tes moments de faiblesse derrière le masque au sourire idiot. La souffrance aux multiples visages. C’est peut-être pas une fin en soi, mais c’est une finalité. C’est- pas un truc à prendre à la légère non plus, je pense. Finir une vie, que ce soit la sienne ou celle d’un autre, ça a forcément des répercussions. Tu souffles, les épaules soulevées dans un mouvement qui se veut détaché quand tu ne l’es pas. Enfin, qu’est-ce que j’en sais moi, huh. Tu pouffes, un rire pour faire passer le malaise ressenti dans la poitrine pendant un court instant alors que tu termines cette cigarette qui s’écrase bien vite sur le bitume, derrière vous. On devrait pas être trop loin du site de construction, normalement.

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