GRRRLS

Incarnation : 14/03/2022

tw : Langage vulgaire, manque.

Cette conne lui a foutu un râteau après l'avoir allumée comme le putain de world trade center.
Juste assez pour la frustrer, pas assez pour la nourrir.

Et maintenant, Mary a faim. D'une faim qui lui gangrène les intérieurs.

Elle l'entend, là, dans la cage thoracique, en train de gratter contre les côtes tel un monstre en cage. En train de lui remonter en échos au crâne jusqu'à n'être capable plus que de la subir. Elle a faim. Faim. Faim. Faim.

Faim.

Tandis qu'elle sent son contrôle glisser, la créature enfonce la porte arrière du restaurant pour retrouver l'air vicié de la nuit. Un espace, certes, public, mais qui a l'avantage d'être le plus souvent désert. C'est que la petite ruelle est bardée de poubelles et de flaques de crasses qui fileraient le choléra à la première semelle trempée. Mary lance donc un regard négligent vers la droite puis la gauche, inutile au demeurant, puisque la sclère est rouge sang et que les écailles jonchent déjà son cou, à en refléter la lumière des lampadaires fatigués. Par réflexe, sa main passe dessus pour ressentir les irrégularités.

« Putain de connasse de merde ! Peste-t-elle dans le vide de l'obscurité. »

Sa faim a beau arborer des contours flous, elle est toujours intrinsèquement liée à son contact avec les femmes. Et lorsque ses instincts se mettent en berne, à en dérober partiellement l'apparence humaine, il lui est infiniment plus complexe de se satisfaire. Sur tous les plans. Les caméras, les témoins, la technologie, l'électricité... Le monde moderne est, même avec des atours mortels, loin d'être une sinécure pour quelle créature veut se nourrir. Alors comme ça ?

Elle se voit déjà devoir faire disparaître une commis, quand l'univers semble enfin lui accorder un peu de clémence : une cacophonie métallique déborde derrière les poubelles et en dégueule la silhouette d'une meuf. Elle croit vaguement la reconnaître sans la remettre. Et sincèrement ? Pour l'instant, elle s'en tape. Il n'y a que le monstre qui lui mâchouille les tripes, la faim qui lui lancine les côtés. Et l'envie de la combler par tous les moyens possibles. Sans ciller, et plutôt que de lui laisser le temps de réagir, de fuir, Mary lui attrape le bras en étau.

« Perdue ? Comme c'est dommage... »

Incarnation : 09/01/2022

tw:: insultes, langage vulgaire, violence, gross stuff

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mary the bad bitch

T'as faim. Pas cette faim douloureuse et primale qui te fait frémir, pas la faim plus profonde que la terre. Juste faim de bonne chose, ton appétit qui te tiraille le ventre. T'as envie de quelque chose de plus concret et plus préparé que le concombre que t'as volé dans le frigo de ton voisin. Quelque chose de meilleur.
Tu marches, ta chaussure qui s'enfonce dans les flaques avec un bruit de succion, la semelle qui tient avec un bout de vieux scotch vert fluo. Parait que ça fait ton charme, mais t'es pas certaine. Pas quand ta chaussette se retrouve mouillée et que tu fais des bruits suspects quand tu marches.

C'est pas grave, t'es exactement là où tu veux. C'est pas la première fois que tu fouilles dans la poubelle ici ; derrière ce restaurant étoilé. Y a toujours un richou qui a jeté son plat à emporter parce qu'il était trop froid ; et y a toujours toi pour récupérer le bout d'viande et lécher le bord de la benne pour récupérer un peu de sauce. Tu es déjà morte après tout, qu'est-tu t'en fou ?
T'es occupée de fouiller comme le raton laveur que t'es, quand le couvercle se renverse. Tu dépêches de sortir, frottant ta veste en jeans qui te bouffe sous le tissus rêche. Un mètre cinquante de connerie, t'as aucun mal à rentrer dans une poubelle. Le parcours des pauvres.

Y a quelqu'un et tu t'en rends compte que trop tard. Une main serpentine autour de ton bras. Le reflexe est rapide et plutôt heureux, ton poing s'éclate contre le nez de la kidnappeuse en poussant un cri strident.
Y a un moment de flottement, une petite pause alors que t'essaies de voir si son petit nez a survécu, avant une grimace dégoutée. "Je pensais pas t'avoir défiguré à ce point là, c'est un record même pour moi." Tu lâches sans aucune gêne en secouant ton poing douloureux. Son petit museau est encore droit, pourtant. C'pas le cas de sa gorge ou de ses yeux.
Pas besoin de diplome pour savoir ce que c'est. La faim. La véritable, pas juste le caprice de tes papilles humaines en manque d'aventure. "Je partage pas mon poisson, c'est ma trouvaille." tu grognes comme un enfant qui refuse de prêter son Lego cowboy. "Mais j'peux toucher ?" Et avant qu'elle puisse te répondre ou t'envoyer balader, ta main se glisse sur les drôles d'écailles sur sa gorge. T'es fascinée, tu découvres un nouveau jouet. Ta palme découvre sa peau rocailleuse, tes doigts qui frôlent sa mâchoire. Elle pourrait te croquer mais tu t'en fiches.

» Appetite for Destruction | Charles/Scylla