gauche droite haut bas côtes tibias coudes chevilles clavicules nuque coup de poing coup de jambe coup de pied coup du coup de termine debout termine au sol termine pourvu qu'il termine quelque part dans la poussière ou dans la lumière termine dans une avalanche de bleus qu'il sent pousser à travers ses hanches la lourdeur de la tête trop lourde les cheveux collés sur ses tempes. y se ratatine, guillermo, quand y rentre, y se pose sur le canap' pas squatté pas encore marqué par la forme des autre canap' vide canap' laissé apprécie le silence, les godasses retirées et les os qui craquent quand il ose bouger. sait pas combien il a ramassé, sait pas à combien ça s'élève quand on vient à parier sur sa tronche, sait pas s'il est favori, sait seulement qu'il est là, mauvais gladiateur qu'est pas là pour prendre le rôle de la martyre, seulement celui qui craint, qui bouffe, pourrait pas se comparer à un lion, pas même à un tigre. se compare à que dalle, guillermo, la respiration relâchée et le sang séché qui se mélange sous ses ongles grisâtres, marqués par les lumières trop blanches de l'entrepôt. l'est à deux d'attendre le saint esprit pour prétendre à une nouvelle fléxibilité de chacun de ses membres, encaisse plus qu'il ne bastonne, à deux doigts de faire concurrence aux compotes pour bébé, mélange d'organes passés au mixeur. l'a l'inspiration profonde, cherche le courage de se glisser jusqu'à la cuisine pour au moins faire soulager les coups qu'il sent encore, l'essaie, guillermo. trouve que dalle et seulement un bout de réconfort à regarder fixement le plafond, quelques doigts qui passent dans ses cheveux pour au moins les déscotcher, l'arrache naze du prix sur un cadeau au rabais qu'il faut enjoliver pour noël, faire bonne figure. sait pas combien de temps y se passe quand y ferme les yeux, le coma à deux doigts de venir le frapper en rajouter une couche, de quoi faire passer le violet au jaune, un peu de noir sous certaines zones. y fronce les sourcils quand il entend la porte grincer, les épaules qui se redressent à peine, le mal-être de l'ampoule qui vient le fracasser, de quoi le mettre ko sans préavis. l'ouvre à peine les paupières, se cale sur ses coudes en faisant le lien entre les mots. l'inspire profondément, les glandes de sentir que ça tire de ses poumons jusqu'à sa pomme d'adam.

-
- charles ?
- pf,
- tu rigoles,
- elle a la délicatesse d'un camion benne,
- elle m'aurait arraché un bras en voulant me l'tenir pour faire son check-up.

y termine finalement assis, guillermo, les coudes qui se calent sur ses genoux, bout de sourire qu'a tout d'une grimace ramassée par la pelle de la fierté. l'a de quoi zapper le bruit sourd des machines qu'écrasent les entrailles de la poiscaille, la toux cassée et grinçante de penny, les chansons mal chantées de matt. y jette un oeil rapidement sur la box interne qu'indique plus de minuit, l'a rejoint les rangs des armées de morphée pendant à peine moins d'une heure. se dit que ç'a du bon de faire ça le vendredi soir, le bonheur du non-réveil un samedi matin, la découverte et le comptage des ecchymoses au petit dej entre le café et pain choco' industriel.

- c'parti pour les petits pois congelés,
- c'est maint'nant ou jamais pour dev'nir végé'.

il a eu le pas pressé, le défaut d’émotion dans une bouteille de flotte avalée trop vite. pas loin d’un litre en cinq minutes. la surprise de voir autant de sang craché avalé digéré puis vomi dans une poubelle. la connexion qui s’fait pas, la nuit est tombée il pourrait pas dire l’heure. le temps de froncer les sourcils pour le prix du muscle du mois de mars. le tremblement épilogue devant le miroir, la pluie qui devient grotesque une fois dehors. la lumière des enseignes fermées matin midi et soir. ça semblait pas normal, de l’entendre parler d’autre chose, de sentir autre chose, d’avoir réveillé autre chose. l’a le sourire entendu, le saut pas incroyable jusqu’au plan du travail. la main qui cherche de quoi grailler dans un paquet de chips au fromage. y s’est pas lavé les mains, l’oublie, il est pas l’roi de l’hygiène quand son estomac se creuse. l’est jamais en perte d’appétit après un combat où l’homme est devenu homme-crabe.

- et toi t’as pas la délicatesse d’un camion benne?
- mais j’ai compris t’inquiète - tu veux que j’regarde? que je mette un pansement sur ton bobo?
- tu m’fais bosser, comme d’hab.

on peut pas dire qu’il soit couvert d’or et d’argent. qu’il ait de quoi s’arracher les ongles sous la peau écailleuse d’un serpent à chaque fois qu’il le regarde. ça pourrait lui faire peur, d’se dire que c’est à lui. qu’après celui d’adel, c’est le corps de guillermo qu’il possède. il s’est pas donné l’temps d’avoir mauvaise conscience depuis qu’il est là. le nom qu’il fait semblant d’écorcher dans son sommeil. il a toujours du mal à retomber là ensuite, dans la cuisine ou le salon. de ressentir l’amour après la mort. ça l’perd de plus en plus. le reniflement trop près de son cou, la main sur l’épaule, la tape trop amicale, ça il sait gérer. les pièces interchangeables, la fièvre d’un ego haut plafond. on peut pas dire que bacax ait de quoi se planter un poignard en plein cœur.

- faut pas changer le régime alimentaire des gens comme ça, c’est pas bien.

il enlève ses pompes encore impeccables, cirées comme au lundi matin. balance ses pieds de bas en haut pour s’étirer les jambes.

- alors, t’as mal où gros bg?

- oh t’sais le restaurant où tu voulais aller? super chéros. t’es toujours chaud? on pourrait réserver pour aucune occasion en particulier. un soir, à la place d’te faire marave. ça change.

peut pas se permettre de sortir les violons à volo, prétendre à une cassure ou à un besoin de se faire couper le bras pour empêcher la nécrose globale. l'a rarement terminé à l'hosto guillermo, la tronche retapée à l'arrache par la doc' de service chopée à la volée en deux-deux, mauvaise improvisation qui laisse entrevoir des gueulantes. l'a pas la foi pour l'ouvrir trop forte après un pain de trop dans la gueule, la mâchoire à deux doigts de se dévisser, de quoi remercier une entité quelconque pour pas encore avoir de vis pour faire maintenir le tout. fait pas partie des vieux de la vieille, des connaisseurs et connaisseuses des grandes heures de gloire du combat en usine entre quelques carcasses de porcs fraîchement suspendus à des hameçons qu'ont de quoi se faire passer pour des cerceaux enflammés. y regarde adel faire son biz, posé avec la nonchalance qu'a pas bougé d'un iota en onze ans, les habitudes qu'ont la peau dure comme ses doigts qui farfouillent dans le paquet de chips entamé, terminé petit à petit, jamais en une fois. l'a de quoi souligner le moindre détail, en faire des pages de répétition, connaît le personnage malgré les images répétitives, le tartinage intempestif quand une montagne vient sur le tapis, les dieux morts comme vivants. peut pas s'empêcher de sourire même quand ça le lance dans sa colonne, laisse son dos épouser la forme du dossier du canapé, l'inspiration profonde en accroche pour faire passer les quelques points trop vifs qui se relient à l'intérieur, de ses nerfs à ses muscles.

- partout,
- concrètement,
-
-
- mais les côtes j'dirais,
- ou l'ventre ?
- j'sais pas trop,
-
-
- il était teigneux celui d'ce soir,
- 'vache,
- un clébard fou.

à deux doigts d'appeler une piqûre en urgence, défaire la rage jusqu'à la moelle. faisait pourtant sa taille, moins épais, y'avait pas de quoi trop flipper, pas de ceinture noire de karaté ou de judo, pas même un semblant de krav-maga ou de gym pour la jouer belles pirouettes. rien qui valait la peine d'être noté. assez pourtant pour que ça mélange les os en dés dans un shaker, pensait pas tomber sur un pauvre un et à l'autre tombé au bout de la table, voulait le double six guillermo. y passe sa paluche dans la poche avant de son jean, puis derrière en s'élevant tout juste, trouve pas son paquet de clopes laissé dans sa veste.

- le thaï ?
- on peut,
- on peut carrément,
-
-
-

pige pas trop l'invitation soudaine, ça fait tilt qu'après quelques secondes, ça mouline avec la lenteur d'une barque dont le moteur a lâché en plein milieu d'un lac. l'hausse les sourcils avant de se claquer une barre terminée en un rictus trop grand pour pas être franco. peut pas s'offusquer, peut pas faire passer en avant le favoritisme sous-couvert d'un passage sous la table, c'était d'emblée les règles qui sont ce qu'elles sont et que le traitement de faveurs aura pas lieu.

- ouaaais ouais,
- t'as parié contre moi en fait.

on pourrait en faire une vidéo highlights, des côtes, du bruit que ça fait quand tout le monde se tait. de la grimace qui dépasse tout le monde d'une tête dans la foule qui se rapproche. la meute sur la proie. l'odeur du sang qui déforme les visages - pourtant tout le monde aime gagner à la fin. ça se précipite tous les soirs, pour gagner le double, le triple ou faire la manche à la première rue marchande. l'a la peau poisseuse, le tribut d'avoir à donner une statue au temple. il revoit la plupart des coups, très nettement. le trait dessine le moindre mouvement mais il est incapable de se souvenir la dernière fois qu'ils sont sortis manger un truc, même vite fait. l'a pas la plus belle part pour son anniversaire. seulement la lassitude des coups répétés plusieurs fois plusieurs heures après. quand il est forcé de les imaginer en couleur sur sa peau. l'abîme qu'il a à l'embrasser main serré contre sa mâchoire. des clébards fous il y en a des tas, ils ont pour la plupart des dettes et une cible en pleine gueule. le poing serré et le front perlé de peur.

peut pas s'en vouloir d'avoir fourni la piqûre d'adrénaline - pour autant, il aurait préféré un intérêt soudain pour la plongée sous-marine ou la lutte gréco-romaine.

- ouais, bah, il y a des malades partout.
- c'est le principe.
- faut être un peu malade pour s'décider à-
- écraser l'autre, faire survie dans les poumons et dans la tête.
- j'pige pas trop pourquoi t'y retournes-
- j'suis impressionné t'sais, c'est bon.

il s'penche à peine jusqu'à la chaise, adel. tire sa veste de son long avant de fouiller le jour et la nuit. il lui balance son paquet d'clopes sans taper d'dans (pour une fois). y se frotte les yeux, la fatigue lui pique les yeux. on peut pas dire qu’il le soutienne jusque dans son portefeuille, la logique implacable se dresse tel un cheval de troie dans toute l’affection qui va et vient comme une foutue ist. il était là avant, dans les racines du mal. dans la visite du proprio. dans les bruits qui s’étouffent avec un foulard une fois tout le monde parti. pourtant il était pas si dégoûté guillermo. quand il a soulevé son bras après son premier combat. sorte de fierté dissimulée dans une poignée d’mains un peu plus longue.

- ouiii,
- bon,
- je parie toujours contre toi,
- ça fait toujours une bonne nouvelle à la fin.

peut pas dire que ça compense vraiment le manque qui marque ses godasses. le sang qui noircit ses semelles à force de traiter les autres avec indifférence.

préfère mimer le rire plutôt qu'à se lancer dans des explications, le pourquoi du comment du non, pet même pas crier à l'addiction, guillermo, peut seulement utiliser l'argument du ciseau qui coupe l'habitude en deux, la malmène jusqu'à ce qu'elle reprenne forme, jusqu'au prochain combat qu'apporte sa partie de satisfaction dans un manque trop tordant de reconnaissance. pas le plus fort, pas le plus grandiose, dans la moyenne qu'a pas pour but de brandir la plus brillante des médailles, sait qu'il aura pas sa place sur le panthéon, pas même à côté d'un murmure à la réincarnation, s'est pointé un jour adel, a pas dormi des nuits adel, a dit un jour adel qu'il était pas solo, a dit un jour adel faire deux plutôt qu'un, a dit un jour adel que le mont taya y pouvait en dessiner la moindre roche, a dit un jour adel que ça le prenait jusqu'au moindre de ses nerfs, qu'il jurait plus qu'à travers la divinité zappée pour un magazine plus glamour signé par un zeus queutard et une ribambelle de morpions bons à se dévorer la gueule. l'a bien eu à l'emmener chez le neuro, guillermo, à chercher bonne explication au travers d'un scanner qui montre une tache ici ou là, un fonctionnement qui disjoncte. l'a jamais eu à coeur de lui dire je te crois pas, assez grand pour prendre ses décisions, à tendre la main si y'a chute, à dire j'ai besoin d'aide dans un sanglot. l'a fini par y croire sans broncher, l'a fini par l'apercevoir le voile dorée, la carne changée, visage déformé, adel qu'apparaît puis disparaît, la mémoire qui flanche. pensait pas un jour danser un tango avec la peur, guillermo, se rattacher à du surnaturel dans un baiser volé dans la cage d'escalier. l'attrape le paquet de clopes, l'en sort une avant de la caler au bec, l'a le soupir lent et las quand y fait saigner le fond de son briquet qui couine sous son pouce.

- pas faux,
- tu tiens un truc.

peut pas se sentir offusqué pour un oui ou pour un non, l'est plus au stade de devoir acheter la confiance dans un élan d'amour mielleux, faire au plus pragmatique pour des vacances à traîner des semaines durants, pourvu qu'il lézarde au soleil en laissant de côté le retour à l'usine. y tire sur sa cigarette avant de la garder entre ses doigts, son autre main qui se penche dans le vide à la recherche de la sienne.

- j'vois que t'es pas motivé à chercher les p'tits pois,
-
-
- allez viens,
- et on peut,
- y'aller j'sais pas,
- quand tu veux ?
- j'suis du matin la semaine prochaine,
-
- pendant deux semaines en fait,
-

à service rendu, bon magouillage après dix ans de loyaux services sans broncher, la promesse d'un sourire plus beau le lendemain, d'une dizaine de minutes supplémentaires pour se faire aux plaintes qui prennent pas de nouvelles teintes. y renifle un peu, la relâche progressive de ses muscles qui fait assez mal pour qu'il évite de trop bouger.

- t'avais une visite au MET ce matin y m'semble,
- non ?
-
- comment ça s'est passé ?

sans trop de douleur, il pourrait se pencher dans ses bras. dormir. des vies qui ne se ressemblent pas. comme il rêve, toutes les nuits, de le voir disparaître. emmuré dans une mémoire qui flanche, a pas le souvenir marqué d’une journée bien remplie à raconter. sait plus quoi inventer pour se rendre intéressant, quel banal spectacle exceptionnel peut-il avoir? quand il va se coucher. des matinées brouillées au café jusque dans sa voiture. il fait même tâche dans tout cet argent claqué. l’est jamais malade adel, jamais absent, jamais en retard. il fait racines, intransigeant sur le double, bacax adore faire des heures supp au met. le bruit du sable qui lui revient, le vent qui caresse ses cheveux comme n’importe quel homme. l’odeur de bois brûlé qu’il invente, le picotement qui l’accompagne à chaque fois qu’il le touche pour une raison ou pour une autre. le vertige d’être là, d’avoir tout imaginé, des éraflures qu’il aurait aimé montrer à sa mère. là où elle a tout quitté. de celles et ceux qu’elle a aimé et qu’il n’a jamais vus. de ce ciel soiffard qui surplombe le mont taya. l’a pas de tour eiffel pour s'ébahir à la sortie du rer. la gourmandise de rester planté derrière le four à pizzas. guillermo, il est là pour faire revivre tout ça.
le goût du tikka massala et le même sourire pour tous les mois de l’année. la violence qui flirte avec la vie qui lui manque. l’est bien que sur l’instant adel. à lézarder sur des plages inconnues pour un lointain souvenir de légèreté. de ses premières vacances à quelques kilomètres seulement de paris.
l’a toujours la même moue au soir, entre paresse et nonchalance. le sourire qui se fait naturellement quand ses épaules craquent. l’incompréhension d’une ville aussi grande que new-york quand il tourne au coin de la rue. quand il rend naturellement service aux touristes en français ou en arabe. l’a toujours la bonne histoire d’amour et de vengeance, l’imagination qui déborde sur son gâteau d’anniversaire.
il se jette sur le squelette adel, tire une taf qu’il expire juste sous le pif de guillermo.
évite pas trop les marques et les phalanges de wolverine.
dans une tentative de réveiller une douleur par un baiser claqué sur sa mâchoire.

- une visite au MET?
- nan, c’est la semaine prochaine ça.
- lundi ou mardi.

- aujourd’hui j’ai empêché layla et mia de great neck de s’arracher les cheveux après le repas.
- j’crois qu’on m’a dit ‘nique ta mère’ mais bon, c’est quand même excessif non?

- et toi t’as fait quoi? avant de vouloir jouer des gros bras?

il se décale un peu sur le côté, rabat le bras de guillermo contre lui pour lui voler une taf supplémentaire. d’quoi lui dire une nouvelle fois qu’il a rien à faire dans une usine à couper l'poisson ou à jouer au baby-sitter providentiel. y se cale dans le creu adel, moufte du nez.

- t’as pris une douche?

l'apprécie l'après-baston, ce qu'en ressort, la chaleur éparpillée qui doucement s'épuise, l'appréciation du moindre geste qu'est propice de foutre la douille ou se présenter comme une agréable caresse. inspire mieux, guillermo, après s'être bouffé une beigne dans la gueule, expire mieux, guillermo, après avoir claqué un coup de tête dans un pif qui craque aussi bien qu'un biscuit chinois écrasé du bout des doigts. y laisse faire et il écoute, la genre de complaisance dans une habitude autre, une habitude qui reste entre les quatre murs, qui sort pas de l'appartement, qui se rapproche ni de l'usine ni des rues ni de l'abattoir. qui reste là, qui parfois se bouscule, se heurte à ester puis à river, le squattage sans peine ni mauvaise humeur, l'a pourtant jamais fait payer les nuits, l'a pourtant jamais eu à coeur de se plaindre, s'estime pas grand sauveur à filer un bout de canap' quand y s'agit de la famille ou d'un type qu'a perdu un carreau, sans doute trop bercé du mur. se donne pas la peine de lever son bras pour faire mine de, sait qu'il sent le fennec, guillermo, fait un non de la tête avant de tirer une latte.

- du tout,
- ah clairement je pue.

tire une grimace qu'est à peine compatissante, jette un oeil à la porte ouverte de la salle de bain avant de reprendre, sent que plus ça avance, plus il s'encre dans le tissu et dans la matière, à deux doigts de fusionner avec.

- rien d'bien intéressant,
- ruth est passée dire coucou avec son bébé,
- toujours aussi vilain,
- mais vraiment,
- j'suis à peu près sûr qu'il s'passe des bricoles si tu lui donne à manger après minuit,
-
-
- marco continue à nous bassiner pour qu'on aille prendre des cours de tennis avec lui,
- personne veut,
- et pourquoi du tennis ?
- c'est pour les riches ça,
-
- mais il a l'air déter',
- 'trois mois qu'il à nous tanne avec remarque,
-
-
- une bécane a lâché,
- jessica a glissé sur une flaque d'eau et s'est tordue la ch'ville,
- y'a pas eu de bon gros 'nique ta mère' mais un beau 'putain de merde' j'sais pas si c'est équivalent mais /
-
-

ricane vaguement sur fond de fumée qui s'entasse au-dessus de leurs têtes, y'a le bout de ses doigts qui pianote sur le fringue d'adel, claque un baiser sur le haut de son crâne, pif qui s'y niche sans s'y barrer, ferme les yeux dans la seconde. pourrait s'endormir s'il se sentait pas aussi crade. se souvient que demain c'est samedi, que demain y'a de quoi envoyer valser le réveil avec le chant des oiseaux trop braillards.

- et king b ?
- hm ?
- t'as pas eu d'soucis avec ?