BERSERKIR (Hel)
iels sont à l'honneur :

Nous sommes en janvier 2021. Manhattan, USA. Le temps est froid.

OUVERTURE
après des mois de travail acharné, nous sommes ravis de vous accueillir sur GWF !
iels sont attendu·e·svoir tous les scenarios ici

Soutenez le forum en laissant un commentaire sur PRD !

Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

Lars Sørensen

Lars Sørensen
Fenrir
Ashes of despair
Incarnation : 27/02/2022
Messages : 79
Dollars : 236

BERSERKIR (Hel) Vn6z

Espèce : Canis Lupus mais du genre trois tonnes cinq.
Saisons : 45 ans.
Occupation : Machine à cogner, le cul dans le sable et le pif en sang. Combattant de ses messieurs dames qui n'ont que ça à foutre de leur pognon et de leurs soirées. Lui il s'éclate, littéralement.
Myocarde : On parle pas des choses qui fâchent.
Allégence : Clan Gansevoort
behind the bones

Behind the bones
pseudo: ROAD WARRIOR.
tw: À voir.
inventaire: Sa bite et son couteau.
préférences de rp: Tout.
rps disponibles: 0/3 + event
playlist et moodboard:

Sujet : BERSERKIR (Hel)     Lun 21 Mar - 22:02

BERSERKIR


TW : alcool, violence, agression physique


Ask veit ek standa,
Heitir Yggdrasill
Hár baðmr, ausinn
Hvíta auri
þaðan koma döggvar
þærs í dala falla
Stendr æ yfir grœnn
Urðar brunni.

— Völuspá, vers 19


Insomnie fiévreuse, putain de chaleur rempante à lui en faire bouillir les veines. Ça brûle sous sa peau, éruption volcanique, racines chaotiques qui menacent d'exploser à la face du monde. C'est pas la lune, c'est pas l'ennui, c'est pas le caprice de l'éther qui mijote et macère dans son système. L'appel de la nature, destruction qui presse contre son complexe amygdalien d'un seul instinct : bousiller quelque chose. Violence, rage familière, besoin nécessaire s'il veut encore espérer respirer. Un pas devant l'autre, un verre après l'autre, patience à cran de trouver le bon moment pour se libérer. La bonne personne. Bière à goût de cendres dans sa bouche, terre brûlée du plaisir qu'il ne prend même plus à la boire. Il veut le sang, les os qui craquent et le bruit sourd de la chair martelée par l'insensé. Privé de baston, sur le banc de touche, il n'avait qu'à se coucher quand on le lui ordonne. Pas de match, pas d'adversaire excepté ses propres pulsions qui menacent de transformer cette buvette miteuse en ring. Punition, entraves de cette humanité qui voudrait contenir sa nature monstrueuse. Les yeux qui se posent sur le moindre badaud, vision basée sur le mouvement et colère qui se cherche des excuses. Peut-être bien que ce type là-bas serait une proie facile, trop imbibé pour opposer quelconque résistance. Ou peut-être celui-là avec sa casquette des Hawks et son air mécontent, trapu mais largement plus petit que lui. Non, il a besoin d'une proie qui a du répondant ; d'un guerrier qui défend sa vie. Son souffle s'accélère, adrénaline qui tente en vain de refroidir cet incendie dans ses entrailles. Il agrippe le bord du comptoir pour se maintenir en place, ongles raclant le bois, rappel des griffes qu'il n'a plus. Cœur tambour palpitant la cadence d'une mort en marche, poul qui scande un chant ancien dont il a oublié les paroles. Grognement dans le fond de la gorge, canine qui perce l'intérieur de sa lèvre. Le goût de fer, enfin, trompe sa faim un instant. Pas suffisant bien sûr, jamais, et les minutes passent et le désir d'apocalypse ne fait que grandir. Permission d'éclater et de briser ces chaînes ; autorisation auto-accordée.

Et ça beugle au-dessus de sa tête, les manèges bruyants qui repartent pour un tour. Les rires de ceux qui s'envoient en l'air, en huit, la tête en bas. Il a envie de la leur arracher, de la mordre nette de leurs épaules et regarder leurs corps s'écrouler comme des pantins abandonnés. Douce musique de la panique des passants qu'il entendrait alors, et qu'ils s'éparpillent en laissant corndogs et barbes à papa sur leur passage tant qu'à faire. Ça le fait rire d'avance, rictus carnivore qui luit à la lumière des néons épileptiques. Il se marre Lars, marche pas droit au milieu de la foule, cogne des épaules avec intention. Et toujours cette attraction dans sa poitrine, ce gouffre béant, éclipse de la folie. Un peu de chaos aller, du bordel pour rien, un regard de travers ; n'importe quoi. Puis il le voit enfin, crâne rasé qui dépasse au-dessus des autres, la promesse d'un adversaire à sa hauteur ; littéralement. Il ne lui en faut pas plus, regard qui se fixe entre les omoplates de l'homme, pas de loup qui se glissent dans les siens. En chasse, poursuite tranquille, il observe sa proie avant de frapper Fenrir. Qu'importe la bonne femme claquée à son bras, qu'importe qu'ils ne les aient jamais rencontrés et qu'il soit sur le point de ruiner un potentiel bon moment. À cet instant il ne se pose plus la question de s'il est un chic type Lars, conscience enterrée dans les tréfonds monstrueux. Même plus un type ; il l'a jamais été au final.

Mâchoire qui se referme, main qui se pose sur l'épaule de l'inconnu pour le faire pivoter. Coup de poing gratuit qui l'accueille en plein visage, bien vite suivi par un autre ; et encore un. Droite qui lui répond en défensive, s'écrase sur son nez. Sang qui gicle, sourire carmin de jouissance, cogne au plus dur qu'on le cogne. Plus rien n'a d'importance, gronde et grogne dans le fond de sa gorge un hurlement animal retenu. Oreilles en sourdine, pulsations de sa propre tension erratique. Il a du répondant, il n'entend pas les cris ni les suppliques, se nourrit de la panique ambiante. Personne pour l'arrêter, personne pour se joindre et lui donner encore plus de raisons de se battre ; dommage. Phalanges déjà pas bien saines s'éclatent, chairs qui se déchirent à l'unisson. Frapper. Frapper. Frapper. Cadence marquée d'acharnement et de précision, il ne veut pas l'achever trop vite non, tout pour faire durer le plaisir. Mais l'homme finit par s'affaisser, tombe au sol, presque prêt à se recroqueviller en position foetale pour se protéger. Encore. Encore. Encore. Il jubile, s'oublie l'espace d'un instant, l'attrape par le col et continue de le martyriser. Ses doigts glissent, liquide chaud et visqueux, gargouillis écoeurants entre les lèvres de sa victime. Et puis il s'arrête, électrochoc dans son dos, instinct de survie qui retient le coup. Pas le tuer, pas l'achever. Il veut pas retourner en prison le monstre, peut sentir le métal glacé des chaînes, de la cage dans laquelle on va encore l'enfermer. Alors il se redresse, retire son corps de celui de l'humain prostré. Titube un instant, respiration haletante, râle sonore à l'accent bestial. Il a envie de déclamer tout le vieil alphabet futhark, les poèmes oubliés des skald et vomir ses malédictions à tous ces Æsir probablement tous morts et enterrés avant même qu'il ait eu le temps de les crever. Y'a que lui, plus que lui. Peut-être que c'était ça le Ragnarök, la fin de tout, jusqu'à ce qu'il soit seul et que plus rien n'ait de sens. Il prend une profonde inspiration, observant ses mains poisseuses un instant comme s'il sortait d'une transe, clignant des paupières. Un mouvement lui fait relever le visage, yeux qui croisent ceux de la femme dont il avait oublié l'existence. Il entrouvre les lèvres légèrement tremblantes, les mots rauques et grinçants. « Haven't you heard ? It's the end of the world. » Qu'il lui fait en la fixant un instant, tête qui se penche légèrement sur le côté comme empreinte d'une moquerie sans ton et sans sourire. Elle ne sait pas elle, vulgaire inconnue, vulgaire humaine. Elle ne sait pas, le poids de millénaires d'une guerre prophétique qui ne trouve pas sa fin. Que son frère continue de se mordre la queue autant qu'il peut, pas ce soir ni demain que le sol tremblera et que le ciel s'ouvrira. Parce qu'il est las aujourd'hui et que la satiété n'a duré qu'un instant, qu'un coup de poing ; comme d'habitude. « Skál. » Il salue, crache un filet de sang à côté de la carcasse, se désintéressant de la femme et de son compagnon fracassé. Et Fenrir de se détourner, enjamber sa proie encore gémissante avec l'intention de disparaître dans les ténèbres qui l'ont créé.

________

Revenir en haut Aller en bas
Ulla Lindgren

Ulla Lindgren
Hel
Ashes of despair
Incarnation : 19/03/2022
Messages : 12
Dollars : 107

BERSERKIR (Hel) 80570086e80ad20cc09dd4e5d593d332

Espèce : Hel (uc.)
behind the bones

Behind the bones
pseudo: clotho
tw:
inventaire:
préférences de rp:
rps disponibles: 00/00 dispo
playlist et moodboard:

Sujet : Re: BERSERKIR (Hel)     Mar 22 Mar - 2:07
C’est venu comme ça. Comme un poisson qui se met à voler devant ta fenêtre. Comme le ciel qui est soudainement vert au lieu de bleu. Comme ce gars dans ta pizzeria préférée qui vient s’asseoir avec toi et qui te propose un rencard. C’est des choses qui arrivent pas, des trucs qui sont complètement improbables. Le ciel il reste bleu, les poissons restent dans l’eau, les inconnus t'invitent pas à un rencard. C’est arrivé pourtant et t’es restée bien conne devant ce type à moitié chauve et aux épaules larges, avant de lui bafouiller un oui surpris et gêné. Il avait l’air content, en tout cas. Il t’a sourit et a exposé des fossettes. Pendant l’espace d’un instant son visage s’est allongé, ses cheveux ont rougis et son sourire est devenu plus paternel. T’as cligné des yeux et son apparence est redevenue comme avant. Ça t'arrive de plus en plus souvent, ça. Tu pensais t'être débarrassé de ces conneries depuis des années, mais elles ne font que revenir à la charge ces temps-ci. Tu vois des choses qui ne sont pas là, tu perçois des évènements qui n’existent pas, ressens des sensations qui ne sont pas les tiennes. Ça te fait flipper, folie qui te guette de plus en plus. T’es entrain de perdre la boule et t’arrives pas à te convaincre d’aller voir quelqu’un. Tu blâmes l’alien dans ton corps, celui dont le ravissement te donne envie de frapper quelque chose et de tordre son cou invisible. C’est qu’elle a l’air si contente, la salope, quand t’as tes putain de visions, quand tu sursautes aux images glacières, quand tu frissonnes aux émotions étrangères. Si contente, si ravie, si satisfaite de ce qui se passe et que t’arrives pas à contrôler. Mais elle n’est jamais aussi contente que lorsqu’elle prend possession de ton corps, ces moments où tu passes du côté passager et que tu l’observes conduire comme la pire des débutantes. Non contente de foutre le bordel, elle te laisse ensuite tremblante et terrifiée, voix qui te murmure que tout va bien, que c’est normal, que ça va aller. T’as envie de lui vomir ta terreur à la gueule. Ouais. Tu perds la boule, t’oublies des choses et ton corps ne t’appartient plus, merveilleux combo que voilà.

Mais toujours est-il qu’on t’a invité. Toi. Par un parfait inconnu. Lui aussi il doit être un peu cinglé. Probablement que c’est une mauvaise idée. C’est sûrement un pari à la con. Pas cap d’aller demander au tas de glace d’aller en boîte. C’est sûrement un plan foireux. Eh madame, ça te dit de regarder mon anaconda ? Mais bordel que tu te sens seule dans ton appartement trop silencieux et avec juste tes morts à qui parler. Tu veux de la compagnie humaine. Tu veux baiser avec autre chose que ton imagination et ton dildo. Alors au diable que l’autre chauve il ne veuille te parler que pour conclure que dans un coin sombre, tu vas prendre ce qui t’est offert et tu lui arracheras la gorge s’il ose prétendre à plus que ce que tu ne consens.

Voilà pourquoi t’es là, dans ce parc d’attraction bien trop bruyant, marchant entre les gosses qui hurlent et esquivant les flaques de repas un peu trop gras. C’est pas trop ton trip, tu préfères les endroits bien plus calmes, plus tranquilles. Mais tu t’es pas sentie de le faire savoir, trop contente d’être en compagnie et non pas devant ta télé. Ouais, t’es contente. Tu souris, tu montres les dents dans ta satisfaction. L’alien aussi est contente, tu le sens dans l’arrière de ta tête. Elle aussi elle apprécie ce contact physique et chaud. Comme quoi la solitude est interracial. Qu’elle belle ironique connerie. Mais, ouais. C’est fun, vous pensez. C’est pas le gars le plus intelligent, clairement pas le meilleur conversationniste et, oh putain que son nom est terrible (Fred. Pauvre gars), et au vu de ses mains qui se dirigent toujours plus vers votre cul, vous avez totalement compris ce qui l’intéressait, mais vous avez votre interaction humaine alors ça vous va.

Evidemment que ça allait pas durer.

Ça commence par un pas lourd derrière vous, une ombre qui vous tombe dessus. Tu tournes à peine la tête, vision d’un géant blond à l’expression carnassière, que le bruit du cartilage qui se brise résonne à vos oreilles. Tu restes plantée là. T’es comme une idiote alors que Fred le chauve est entrain de se casser la gueule avec Glandu le géant. Tu restes planté là et tu … et tu … Tu disparais comme de toi-même, alors que tu regardes Fred se faire écraser au sol, froide sensation qui te prend, bons moments complètement gâchés. Il te semble qu’il neige, vent froid qui te parcourt l’échine. Le bruit de la foule choquée te parvient à peine, tout comme le son des os craquant sous les chocs. Tu ne ressens plus rien, tu ressens trop, un gouffre qui s’ouvre sous tes pieds alors que tu vois l’une de ses rares chances de contact chaleureux s’écrouler sur le bitume. Les secondes passent dans une cacophonie silencieuse et toujours tu es aussi ailleurs. Il relève la tête, le géant blond. Un râle bestiale glisse de sa bouche et ses traits se brouillent pour prendre ceux d’une bête aux crocs affamés. Tu le regardes, regard vide. Il gronde des mots qui n’atteignent pas vraiment tes oreilles. Ses lèvres bougent et déjà il commence à se détourner pour partir et toi …

Toi tu vois rouge

Ta main vole, tire violemment son épaule en arrière et ton poing part déjà. Tu le sens se fracasser contre sa face, tête qui part en arrière et douleur qui résonne dans tout ton bras. Tu montres les dents, vous grognez devant cet impertinent. Comment ose-t-il. COMMENT OSE-T-IL. Un rugissement furieux éclate de ta gorge, rage incommensurable qui explose en toi alors que ton poing le percute déjà à nouveau. CE SALE PETIT VERRE DE TERRE ! VOUS ALLEZ L’EXPLOSER ! VOUS ALLEZ LUI ARRACHER TOUS SES ORGANES ET OFFRIR LE RESTANT DE SA CARCASSE A VOS FRERES ! COMMENT OSE-T-IL COMMENT OSE-T-IL ?!

Tu lui sautes dessus, ignorant dans ta rage ces images canines qui le remplace. Vous l’agrippez par les épaules, dents plongeant vers son oreille maintenant trop petite, comme vous l’aviez si souvent fait quand vous étiez plus petite et lui plus grand. Imitation d’un ancien jeu de bagarre millénaire, sauf que cette fois tu as oublié et que tu veux le buter.
Revenir en haut Aller en bas
 
BERSERKIR (Hel)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
GODS WILL FALL :: Déambulations sinistres à Manhattan :: Midtown :: Amusement Mile-
Sauter vers: